Tribute to Mr. Favory.

Publié le par Walid Zaïm





- Non Walid! Qu'est- ce qui te prends arrête tu es fou??!!!

- Non, ne me retiens pas Ô projection mentale. je sais ce que je fais...

- Mais pourquoi?! Plus personne ne doit se rappeler que ce blog existe!!

- Tant pis je dois le faire... Projection mentale?

- Oui?

- Je vais écrire un article!

[...]

*De grâce, que quelqu'un l'arrête*

[...]



Mr. Favory, si jamais vous vous perdez sur le web et lisez ce... enfins ces quelques lignes.


This is a tribute to you!
(J'aurais aimé être un chanteur come dirait Zero Janvier).



Séminaire Interculturel,


Deux mots de plus de trois syllabes qui par conséquent, même si le flot d'information  s'y rapportant pénètrait en moi par chaque pore de ma peau irriguant ainsi les pauvres cellules zombifiées d'inculture qui osent encore constituer ma matière grise, [Profonde respiration], restaient pour moi une part d'ombre et de mystère.

Pourtant Ô combien je commence à saisir l'importance de tous ces enseignements pour une telle entreprise que partir découvrir une culture aux antipodes de toutes mes concepts. Pas seulement pour ma réussite dans la société qui m'a emboché, mais aussi et surtout pour me permettre d'éviter l'éttalage sur un blog, accessible à tout une tripotée de personnes ne connaissant rien à l'Inde et désireuses d'y remédier, d'horribles préjugés et d'odieux clichés calomniateurs et diffamatoirs.

L'enjeu, lorsque l'on cherche à apprécier une culture comme celle de l'Inde, c'est de se poser les bonnes questions et comparer ce qui est comparable. Et quand il s'agit d'un pays aussi spirituel, on peut légitimement avoir tendance à s'attendre à retrouver des notions courantes telle que le bien, le mal, l'amour, l'amitié, l'honnêteté et tutti quanti.

Pourtant,  spiritualité n'est pas religion et ne constitue pas la culture à part entière. Ainsi c'est une grave erreur, qui arrive beaucoup plus souvent qu'on le pense, d'oublier de considérer le contexte géoplotique, économique ou encore démographique.

C'est pourquoi il me semblait essentiel de bien me préparer avant mon départ en tentant de cerner un maximum de ces facteurs. Je vous passes les données accessible en deux clics sur internet pour me pencher sur des données plus anciennes, plus complexes et plus descriptives des moeurs et coutumes Indiennes. C'est en réfléchissant à la manière de pouvoir obtenir ces informations que je me souvins d'une remarque de notre bien aimé et tant respecté professeur [je maudis sur 7 générations quiconque prend ce que je viens de dire pour de l'ironie] :

Il est suicidaire de se rendre travailler en Chine sans avoir lu les principaux écrits de Confucius.

[Mr. Favory]

*Pour la scène qui suit il est indispensable, afin de bien s'immerger dans l'action, de s'imaginer en fond sonnore une respiration haletante et désespérée*

Immédiatement je cours chez Mollat, me rend aux étagères consacrée aux philosophies étrangères, prends dans ma précipitation le premier livre sur Conficius qui tombe sous ma main, cours jusqu'aux caisses, arrive devant Madame la caissière et réalise dans "Tho!" digne d'Homer Simpson que je pars en Inde et pas en Chine.

Je me gifle donc, reprends mes esprits et retourne me renseigner au rayon auprès d'un vendeur qui me conseil assurément le Mahâbharata. Et c'est à ce moment que ça devient intéressant.

En effet le principe de ce livre est simple "Tout ce qui n'y s'y trouve pas, n'existe pas". Nul besoin de rentrer dans des débats sans queue ni tête sur la cohérence de cette remarque ce qui compte c'est qu'il avait donc pour vocation de rassembler en une épopée toute la culture Hindou, un exercice de style qui n'est pas sans rappeler les deux grandes oeuvres de notre cher poète Homère ou encore Cervantes. Je considère ce livre comme un outil majeur pour quiconque désir en savoir plus sur les fondements des moeurs de ce pays, j'y consacrerai donc un article aussi complet que possible.

Quel en est aujourd'hui l'héritage précis? Ce n'est pas en trois mois que je pourrais y répondre clairement. Toujours est-il qu'il sera très ardu pour celui qui compte s'adapter à ce mode de vie s'il ne maîtrise pas un certain nombre de concept :


Le Mahâbhârata, l'épopée indienne : Ca en jette hein? M'est avis qu'Ulysse a du soucis à se faire.

Le Fatalisme.

Et encore le mot ne semble pas toujours assez fort. En effet, la notion de destin est très ancrée en Inde, elle fait d'ailleurs partie de ces concepts qui ont permis un lien très forts entre Hindouisme, Bouddhisme et Islam pendant très longtemps. A la différence du Christianisme occidental où la notion moderne de l'individualisme pousse chaque personne à se savoir "maître" de ses actes et choix, il y a en Inde une ferveur presque effrayante aux premiers abords avec laquelle les gens abandonnent complètement leur vie à une entité supérieure.
Pourquoi? Comment peux t'on accepter autant de misère et d'inégalités sans presque réagir sous prétexte de destin?

[/!\ Ce qui suit est à prendre avec extrème précaution, je ne peux pas dire que c'est plus qu'une hypothèse dans la mesure où ce n'est qu'une tentative d'interprétation par un jeune occidental qui ne crois pas forcément au destin./!\]

Peut-être justement parcequ'il y a autant de misère et d'inégalités. Je veux dire, à force de voir cela tout les jours on en finit par se mettre à leur place et se demander pourquoi se lever tout les matins si c'est pour être traité comme un sous-homme à travailler dans des chantiers pieds-nus avec ses enfants de 6 ans. La seule manière que j'ai toujours eu de mettre ma conscience à l'aise a toujours été de me dire que "C'est la vie". Si cette réponse pouvait soulager ma conscience, je vois mal comment elle pourrait soulager le coeur des près de 600 000 000 d'Indiens [Oui, oui, 66,6666666666666666666666%] qui dorment dans la rue à la belle étoile sur des lits fait de quatre bouts de bois soutenant une espèce de taule courbée sous le poids d'une famille de cinq personnes. Pour eux il n'ya aucune raison plausible, rien qui puisse justifier une telle vie. Alors peut être que leur seul moyen est de se dire que tout cela répond à un objectif supérieur dont nous ne pouvons avoir conscience, qu'ils sont un instrument à l'accomplissement d'une volonté supérieur. Peut être qu'à défaut de rendre leur vie joviale, cela y donne un sens. 

J'ai lu quelque part que c'est l'un des principes fondateurs de la religion. Mais qui sait vraiment? celà reste une hypothèse de part née de trois mois de doutes et de questions sans réelles réponses.

En tout cas ce fatalisme se ressent vraiment dans la vie de tout les jours. Prenons le comportement sur la route pour exemple. Un pêre de famille transportant en moto sa femme et ses deux enfants, une scène d'autant plus scandaleuse que l'un des enfants est sur le guidon et seul le pêre porte un casque. Nul doute qu'à première vu on pourrait prendre cela pour du barbarisme primaire ayant nettement besoin d'être civilisé, mais une fois placé dans une discussion avec un des ces dangereux autochtones, il en ressortira un "Bah si j'en meurs, c'est que cela devait arriver".  Bien sûr il y a tranches de populations [je vous laisse deviner lesquelles] qui tiennent à la vie plus que d'autres [je vous laisse devnier lesquelles].  Ne voyez pas là de l'inconscience et de la bétise, simplement la conviction que s'il a été écris qu'il devrait mourir, un casque ne le sauvera pas, et s'il est voué à d'autre desseins, c'est lui qui n'en aura pas besoin.

C'était un exemple pouvant sembler extrème mais il est à l'image de la force de ce courant de pensée en Inde.


Folie? Inconscience? Courage? Hmm, je dirais avant tout amusant! Eh oui il marche à côté de son vélo sur une grande route....

Le Sacré.

Bien sûr il parraissait évident pour tout webisiteur de ce blog qu'en écrivant un tel article, je ne peux éviter le sujet du sacré. Effectivement en arrivant en Inde il est nécessaire de bien comprendre ce qui, ici, est considéré comme sacré. Forcément les premières choses auxquelles nous pensont sont les vaches, les rats, les singes et le Gange. Et ce, finalement, parcequ'ils sont médiatisés comme tel.

Seulement attention, après lecture et expérience, il me semble nécessaire d'y apporter une nuance. En effet, en Inde c'est bien la Vie qui est sacrée. Il est vrai que du fait des croyances populaires et des contes épiques, il est possible de placer trois espèces au dessus de tout :

- La Vache ;
- Le Serpent ;
- Le Singe Hanumân : Seulement cette espèce en particulier qui descendrait directement du Dieu Singe Hanumân.

Ainsi, aucun restaurant indien ne nous servira de Boeuf ou encore de Serpent [N'en déplaise à Indiana Jones] et malgré tout les saccages qu'ils peuvent commettre dans les villages, personne ne maltraîtera de Singe Hanumân.
Mais même si la majorité des indiens mangent des autres espèces il est strictement interdit de chasser pour le plaisir ou encore de les tuer par commodité. les rats sont nourris dans la rue, les vaches, les ânes et les sangliers se promênent librement où cela leur chante et, croyez moi ou non, c'est beau. En Inde, et cela rejoint ce précédent thème du Fatalisme, il y a une totale soumission à la nature. Il y a des arbres en plein milieu de certaines petites routes goudronnées parcequ'il était interdit de les déracinner. Et pourtant, la nature semble bien leur rendre. Malgré la pollution et le délabrement de certaines infrastructures dans certaines [Beaucoup] de zones délaissées, la verdure, les animaux marchant librement et occasionnant parfois des situations tout à fait distrayantes et générant un amusemant général, ne manquent pas de peindre sous nos yeux un tableau tout simplement incroyable et impossible à définir avec les mots que j'ai appris dans en France.

Et ce n'est pas par pure fanatisme que les vaches sont laissées en liberté dans les rues. Seulement la consommation de leur viande étant interdite, les fermiers n'ont aucun intérêt à garder les mâles dans leurs enclos [Les femelles servant à la production du lait] et ainsi les laissent se ballader librement où bon leur semblent.

Pour finir, il ne faut pas oublier qu'une grande part des indiens ne consomment aucun produit animal. Les végétaliens considérant donc toyte vie comme sacrée, ne mangent ni boeuf, ni poulet, ni oeuf, lait ou autre.

Oui, oui Madame. Cela aussi c'est sacré!


Le Polychronisme.


Ô doux mots chers à mon coeur. Quelle ne fut pas ma joie la première fois que je pus découvrir ce terme qui allait m'expliquer beaucoup de choses sur ma culture d'origine! Eh bien ce fut, non sans plaisir, que je pus aussi me rendre compte de l'importance de ce facteur en Inde.

En effet, "délai", "rendez-vous" et "emplois du temps" sont des termes ne correspondant pas aux mêmes concepts que ceux que l'on a pu connaître. En effet, plus le temps passe et plus je me dis que la seule raison pour laquelle ces, Ô combien chers, autochtones et pour faire plaisir à l'entrepreneur occidental qui, en digne héritier de l'esprit colonialiste, impose ses valeurs et ses modes de management à un système qui n'est pas le sien.

Alors j'entends d'ici certaines âmes farouches qui, fachées de ne pas recevoir mon soutient dans la conspuation et le rejet de ce "Désordre-archaïque-symbole-de-la future-déchéance-de-l'économie-indienne" ainsi que la défense des "Bon-Saints-Maritain-dignes-héritiers-des-valeurs-généreuses-et-complètements-dévouées-à-autrui-des-systèmes-culturels-Judéo-Chrétien-qui-dans-leur-grande-mansuétude-sont-prêt-à-civiliser-ces-Commerciaux-Vages [NDLR : Jeu de mots ridicules entre Commerciaux et Sauvages, veuillez pardonner la fatigue de l'auteur, il sera renvoyé d'ici la fin du mois]", mais je n'ai aucun droit de juger de ce fonctionnement. Ils sont chez eux, fonctionnent à leurs manières, que cela marchent où non ils sont seuls juges et maîtres de leur système. Forcément chacun aura un petit rire nerveux, presque un peu ricaneur, afin de ne pas se sentir viser par cette "caricature" grotesque et évidente. Je dirai seulement que, pour moi, ce n'en est pas une, ou si peu. D'ailleurs cette façon de considérer l'Occidental moyen comme un messie des bonnes moeurs et du savoir vivre est tellement répandue en France qu'on en trouvera des aprerçus au sein même des Tribunes du Figaro [N'y voyez là, je vous prie, aucune insinuation à Robert Redeker Grand Philosophe Français], ou encore certains blogs triste de ces résidus honteux d'un colonialisme et d'une condescendance pourtant dépassés et obsolètes [Je ne les citerai pas car ce n'est encore une fois qu'une opinion de moi qui n'ai pas non plus la parole divine].

Toujours est-il que la premiêre fois que mon rendez-vous est arrivé avec une heure et demie de retard comme si de rien, fut tout à fait surprenante. A l'instar d'ailleurs du premier dossier "Dans-5-sur-votre-bureau" que j'attends toujours depuis une semaine. C'est un fonctionnement qui, quand on sait à quoi s'attendre, n'est finalement pas plus méchant que ça et auquel on s'adapte très bien.


Le thé, rien de mieux pour attendre ce qui n'arrivera pas!

Last But Not Least [Article bilingue, hop!! 3 points de plus Mr. Benjelloun!!]

L'ascétisme.

Ouh là là, alors là on touche un point tellement sensible et qui m'a pris tant temps à cerner que je lui dédis un article cette semaine directement dans la branche religieuse, car qui parle d'ascétisme en souhaitant être précis est obligé d'évoquer, s'il souhaite être précis et exhaustif :

Hindouisme, Islam, Bouddhisme, Réincarnation, Vertu etc...

C'est donc ici que j'arrête cet article bien trop long, mais sûrement le plus important de ce blog pas encore très utile.

Je concluerai donc en radotant :

Je n'ai pas une parole évangélique. J'essaie tout au long de ce blog, au travers de ce que je ressens chaque jour en me confrontant à cette culture, de donner à quiconque souhaite un jour tenter l'expérience des outils pour comprendre et apprécier cette culture. Le comble du bonheur serait que dans cette masse lectrice ininterressée par le flos totalement destructuré de ma bétise, il se trouve tout de même une personne qui achètera le livre cité précédemment, s'y plongera en essayant de remettre en question tout ce que j'ai pu dire et qui, grâce à la confrontation de son interprétation et la mienne, pourra en ressortir une approche encore meilleur de cette culture.





PS : Mr. Favory si par le plus parfait des hasards vous vous retrouvez à lire cet article. Euh ne m'en voulez pas, j'ai essayé quand même... Si ce n'est pas le plus parfait des hasards, euh bah la même chose quand même.
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